Il est important, pour moi, de définir de quoi il en retourne lorsque je mets de l’avant des concepts et des idées. Voici donc le deuxième texte d’une série de cinq.
Nous avons souvent tendance à confondre une république et le républicanisme. S’il est vrai que les deux sont souvent liés, il est important de faire la distinction. La république détermine le fonctionnement des institutions politiques d’un État. Le républicanisme est une philosophie politique qui définit les relations/interactions des citoyens entre eux dans une société; de l’État vis-à-vis ses citoyens et vice-versa; ainsi que celles du peuple par rapport aux contraintes externes. Le républicanisme ne doit pas, non plus, être confondu avec des partis politiques. Par exemple, le Parti républicain aux États-Unis et Les Républicains en France ne colportent pas nécessairement les idéaux républicains, mais le Parti patriote du Bas-Canada (Québec), beaucoup plus.
Le républicanisme est une idéologie fondée sur la non-domination. Il est souvent défini par son opposition aux gouvernements totalitaires et autoritaires, ainsi qu’aux régimes monarchiques et coloniaux puisqu’il fait prévaloir la souveraineté populaire et la démocratie. La liberté est au cœur même du concept et elle est davantage collective. Elle est également morale. Le républicanisme se base principalement sur la liberté de conscience et de pensée. Cette liberté s’incarne dans une pensée libre de domination pour créer une société dirigée par la raison et non les passions. La recherche de la vie bonne et du bien-être général s’impose comme valeur commune fondamentale. Il existe d’autres valeurs communes qui seront ensuite hiérarchisées au fur et à mesure. Pour ce faire, il y a une valorisation de la participation citoyenne à la vie publique et démocratique.
C’est pour ces raisons que les républicains ont confiance en l’État pour mener à bien leurs quêtes morales. L’école deviendra alors le véhicule idéal pour développer l’esprit critique. Ce raisonnement critique peut s’opérer que si nous sommes capables de nous remettre en question, d’être autonomes (indépendants) et d’être capables d’autodétermination rationnelle. L’humanisme mis de l’avant par le républicanisme permet l’émancipation des individus pour que ceux-ci puissent faire société.